Aujourd’hui j’ai envie de revenir sur la demande de soins énergétiques d’une jument en souffrance. Cette jument assez âgée du nom de Meleina a fait preuve d’une détermination incroyable pour bénéficier de soins énergétiques avant son départ vers l’au-delà.
Je venais dans une pension soigner une autre jument qui était dans le même pré. A l’autre bout, Meleina a parcouru au moins 500 m pour venir à notre rencontre. En constatant de quoi elle souffrait, j’ai halluciné ! Elle se déplaçait avec difficulté en raison d’un gonflement du boulet (appelé engorgement) à un stade critique. Elle en souffrait depuis plusieurs années m’a-t-on dit et risquait maintenant de perdre son sabot.
Malgré un timing serré, j’ai commencé un soin au cours duquel Meleina a commencé à lever successivement ses jambes et notamment la plus atteinte. Stupéfaction devant cette réactivité probante à mon soin, là sous nos yeux. J’aurais aimé rester des heures car la durée de mon seul soin ne pouvait être suffisant face à la gravité de son état. Je suis repartie émue, touchée par l’énergie de vie de cette jument qui jusqu’au bout se battait ou voulait être apaisée avant une fin très proche.
Le lendemain matin j’apprenais qu’un vétérinaire devait passer dans l’après-midi pour l’euthanasier avant qu’elle ne perde son sabot dans d’atroces souffrances.
J’ai effectué un soin à distance de plus d’une heure afin de soutenir Meleina, elle qui avait fait la veille tant d’effort pour venir à moi. En effet, elle aurait pu rester à l’autre bout du champ et je n’aurais rien su de son état et n’aurait pas eu la chance de tenter quoique ce soit. Elle en avait décidé autrement et a saisi l’opportunité de ma présence sur les lieux.
En lien avec la responsable de la pension, j’ai appris qu’à l’arrivée du vétérinaire Melaina était couchée. Ils l’ont aidé à partir dans le respect et l’amour. J’ai ressenti beaucoup de gratitude lors de la réception du message de la responsable : « le soin l’a peut-être aidé à se détendre et à lâcher prise justement ». J’ai beaucoup pleuré aussi de n’avoir pas pu sauver Melaina même si je savais que c’était trop tard et qu’elle allait enfin se libérer de son corps de souffrance.
Il se joue tellement de choses entre l’animal et sa gardienne ou son gardien. Je ne pouvais pas la sauver et j’espère sincèrement lui avoir apporté un peu de douceur, d’apaisement avant son départ vers l’au-delà. Encore un bel apprentissage d’humilité.